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Les femmes, acteurs-clés du développement !

Dans les pays en développement, les femmes jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la pauvreté, alors même qu'elles en sont particulièrement victimes.

Parler des femmes comme d’un groupe spécifique et distinct, est-ce bien nécessaire ? En matière de développement, il semblerait que oui ! S’il faut se méfier des raccourcis et des généralités, la lutte contre la pauvreté ne peut pas (ou plus) les négliger.

Dès le Sommet de la Terre de Rio en 1992, l’importance des femmes en matière de développement est reconnue. Le principe n°20 de la Déclaration affirme ainsi : « Les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et le développement. Leur pleine participation est donc essentielle à la réalisation d’un développement durable. » Pourtant, leur prise en compte dans les programmes de développement est encore trop faible. Cherchons à voir en quoi il est essentiel de les intégrer dans le processus de développement.

Les femmes, premières cibles de la pauvreté

Les inégalités entre hommes et femmes sont une réalité dans tous les pays du monde. Cependant, force est de constater que cette discrimination est bien plus importante encore dans les pays en développement. D’ailleurs, certaines personnes parlent parfois de la « double peine » subie par les femmes dans les pays en développement : non seulement elles sont nées dans un pays pauvre mais en plus elles sont nées femmes !

Abordant le sujet, le ministère des affaires étrangères français évoquait le fait que la pauvreté revêtait « un visage féminin ». La raison de cette expression ? Près de 70 % des personnes pauvres dans le monde sont des femmes. Et en cas de catastrophe naturelle, les femmes sont les premières victimes : leur risque de décès est en effet 14 fois plus élevé que pour les hommes. Dans certaines régions du monde, les pratiques culturelles et traditionnelles peuvent accentuer encore un peu cette discrimination à l’égard des femmes. En effet, il leur arrive parfois d’être les dernières à se nourrir ou, lors d’une crise, d’être les premières à se priver de nourriture au profit des autres membres de la famille. C’est ainsi que les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la faim dans le monde. Elles constituent 70 % des victimes de la malnutrition, alors même qu’elles produisent comme agricultrices plus de 50 % des aliments.

Elles jouent un rôle essentiel dans le développement

Les femmes contribuent de plus en plus à l’économie et occupent un rôle productif déterminant dans les sociétés des pays en développement. D’ailleurs, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que, si les femmes bénéficiaient du même accès aux ressources productives que les hommes, elles pourraient augmenter les récoltes de leurs exploitations agricoles de 20 à 30 %, permettant de sortir de l’insécurité alimentaire de 100 à 150 millions de personnes.

En 2012, le Secrétaire général des Nations-Unies de l’époque, Ban Ki-moon, faisait part de cette préoccupation et expliquait à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale :

« L’autonomisation des femmes rurales est cruciale si nous voulons mettre un terme à la faim et à la pauvreté. En refusant d’accorder aux femmes des droits et des opportunités, nous privons leurs enfants et leurs sociétés d’un avenir meilleur. »

L’implication des femmes au sein des sociétés des pays en développement est donc essentielle au niveau de leur rôle productif mais également au niveau de leur rôle reproductif. Cette dernière expression désigne généralement la responsabilité de mettre au monde et d’élever les enfants. Or, force est de constater que les femmes occupent bien souvent une place de pivot au sein des cellules familiales, qu’il s’agisse d’assurer le bon fonctionnement du foyer ou la transmission des valeurs.

L’éducation des femmes, facteur décisif

Face à l’ampleur de l’enjeu, une solution semble se dégager : l’amélioration du niveau d’éducation des femmes et des filles. En effet, une discrimination persiste dans ce domaine – deux tiers des analphabètes sont des femmes. Pourtant ce facteur est décisif car il a un rôle d’effet multiplicateur positif sur les progrès dans tous les champs du développement. Une meilleure éducation, c’est une diminution des violences à l’égard des femmes, de meilleures conditions de vie pour leurs enfants ou encore bien d’autres bienfaits quantifiables.

À l’occasion de la journée internationale de l’alphabétisation en 2014, la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) disait : « L’alphabétisation change la vie et même davantage, elle en sauve. » Au-delà de la belle formule, son propos témoigne de l’influence que l’éducation peut avoir sur la santé. Pour l’exemple, si toutes les femmes accédaient à une éducation secondaire, la mortalité infantile pourrait être réduite de 49 %.

Enfin, l’éducation améliore également les perspectives d’emploi et renforce les capacités des ménages face à la pauvreté. Une femme instruite a plus de chances non seulement d’obtenir un emploi, mais aussi que cet emploi soit durable et assorti de bonnes conditions de travail et d’un salaire décent. Ainsi, si tous les élèves des pays pauvres quittaient l’école en maîtrisant des compétences élémentaires de lecture, 171 millions d’individus pourraient sortir de la pauvreté, soit un recul de 12 % de la pauvreté dans le monde.

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