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Le message biblique : un facteur puissant de développement !

Face aux risques que l’on peut rencontrer dans la vie, et notamment dans notre activité professionnelle, que recommande la Parole de Dieu ?

Le livre de l’Ecclésiaste recommande : « Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela, ou si l’un et l’autre sont également bons. » (11.6) La vie dans le monde présent, « sous le soleil », est incertaine.

La Bible nous inculque la lucidité à ce sujet et n’encourage pas l’illusion selon laquelle la foi nous préserverait des aléas de l’existence. Les circonstances bonnes ou mauvaises surviennent pour tous (cf. Ecclésiaste 9.11).

Face à ce constat nous sommes appelés non à la résignation ou au fatalisme mais à une activité intelligente, qui utilise les possibilités que Dieu donne, qui profite des bonheurs quotidiens qu’il accorde et qui persévère dans la confiance au milieu des conditions adverses. Ce faisant, le message biblique se révèle être aussi un facteur puissant de développement.

L’activité et ses résultats

Le résultat prévisible du travail est la capacité de satisfaire ses besoins voire une amélioration de ses conditions de vie. Le livre des Proverbes insiste sur ce point en contrastant l’attitude de l’homme actif avec celle du paresseux et de celui qui agit avec précipitation (cf. par exemple 10.4, 12.11, 12.27, 13.4, 21.5, 27.23-27).

La tâche confiée aux humains au commencement de multiplier, remplir la terre et la soumettre implique la vision d’une création terrestre dont il faut mettre les ressources en valeur : elle est très bonne et remplie de potentialités à faire fructifier. L’agriculture et l’élevage sont un élément fondamental et à valoriser fortement dans ce processus. La vision biblique du monde encourage bel et bien un chemin de « développement ».

Quand les choses ne se passent pas comme prévu

Dans un monde tel qu’il est, il faut néanmoins reconnaître que beaucoup de choses nous échappent et qu’il n’est pas possible d’établir un lien automatique entre telle action humaine et tel résultat. Nous ne pouvons pas être sûrs et certains que nos conditions de vie seront meilleures si nous faisons ceci ou cela. Nous ne contrôlons pas tout et la réalité est devenue très dysfonctionnelle après le péché.

D’où l’importance, quand cela est possible, d’avoir plusieurs cordes à son arc et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ! C’est la sagesse que nous enseigne l’Ecclésiaste. La voie pour « réussir » passe par des efforts qui se déploient dans plusieurs directions.

Dieu utilise des moyens

En dernière analyse, tout vient de Dieu et tout ce dont nous pouvons légitimement jouir provient de sa bénédiction. Mais il se sert souvent de moyens pour nous procurer ce qu’il veut nous donner. C’est ainsi lui qui nous donne notre pain quotidien mais il veut le faire en réponse à nos prières et en utilisant le moyen des pluies qu’il envoie ainsi que des semailles et des moissons qui impliquent le travail humain et toute l’organisation sociale qui est nécessaire pour que nous ayons accès aux biens dont nous avons besoin.

Il faut donc apprendre à construire sur la base de la confiance en la providence de Dieu – à laquelle Jésus nous appelle dans le sermon sur la montagne pour nous débarrasser de nos inquiétudes et nous concentrer sur les vraies priorités – une attitude active se caractérisant par la prise d’initiatives et même d’incertitudes voire de risques. Un bon exemple serait donné par le personnage (ambigu par ailleurs) de Joab qui, voyant qu’il aurait deux fronts de batailles, fit un choix dans l’élite d’Israël, se rangea face à ses ennemis, plaça le reste du peuple sous le commandement de son frère et organisa une stratégie en cas de difficulté. Ayant ainsi pris ses responsabilités, il exhorta Abichaï à faire son devoir et à se confier en la souveraineté du Dieu qui contrôle tout :

« Sois fort, fortifions-nous pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que l’Éternel fasse ce qui lui semblera bon ! » (2 Samuel 10.9-12)

Une telle orientation va indubitablement dans le sens d’un développement pour les individus comme pour les communautés.

En résumant et en prenant du recul pour embrasser une perspective plus vaste : les humains sont appelés à vivre de façon active et dans la dépendance de Dieu. Le modèle suprême est ici le Seigneur Jésus qui enfant se « développait » (« croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » Luc 2.52) et adulte marchait d’un pas ferme et assuré dans la dépendance totale de son Père.

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Daniel Hillion
Directeur des études au SEL